De la délicatesse des mots...
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je me suis dis, "tiens c'est rare",
parfois c'est un ou deux, parfois plus, mais rarement zéro.
Ce n'est pas que je cours après les remarques,
mais cela m'a interpellé.
Peut-être que l'article précédent vous a chiffoné,
vous a remué, vous a même carrément mis mal à l'aise.
Je peux comprendre,
vous vous dites peut-être...
"Comment peut-elle se réjouir du placement d'un enfant,
qui plus est d'un bébé, mettez-vous à la place des parents auquel au "arrache" leur petit"...
Bref, ce sujet met mal à l'aise.
Et là, j'arrive avec mes gros sabots et mes petits cadeaux, la bouche en coeur...
Détrompez-vous, je ne suis pas une partisane de la séparation,
(bien au contraire!!)
Mais le sujet est si mal connu en France, si tabou...
2 enfants meurent chaque jour de maltraitance.
La maltraitance fait peur, car on a tous été dans un moment de colère à la limite de la faute éducative
et on se sent tous un peu concerné...
Mais, en France, les placements des enfants aujourd'hui
se font vraiment en cas de danger grave de l'enfant,
et rarement pour des erreurs éducatives
(elles sont souvent suivi par des mesures de soutien à domicile).
Dans le service où je travaille,
les enfants placés le sont vraiment quand ils sont en grand danger,
et on est tous bouleversé de les voir arriver,
souvent déjà bien abîmés...
(qui dit placement ne dit pas rupture du lien,
les enfants restent tous en relation avec leurs parents.)
Alors quand il s'agit de bébés, on se dit "ouf",
car plus ils sont petits, plus les conséquences peuvent être graves
(ils ne peuvent pas mettre des mots sur ce qui leur arrive, on peut facilement passer à côté d'une situation grave),
mais aussi, plus ils sont capables de remonter la pente.
Je sais que ce sujet est moins léger que de coudre un sac à linge sale
et que certaine doivent se demander ce qu'il vient faire là,
je tenais juste à éviter le quiproquo qui voudrait que certaines pensent
que je me réjouirai de la séparation d'un enfant avec sa famille.
Pas du tout!
Je ne juge pas les adultes qui souffrent, notamment de maladies psychiatriques graves,
mais je suis du côté du sauvetage de leurs enfants...
Et ce n'est pas de tout repos!
A bientôt,
Sylvie.
promis, j'arrête de plomber l'ambiance!